Le pouvoir de la soupe sur l'âme

Publié le par Karische

Hello mes lovelies!

Voilà un titre qui peut faire rire tant le rapprochement de ces deux concepts (la soupe/ l'âme) semble incongru de prime abord! Et pourtant!

Comme tous les rituels, faire une soupe peut être d'un grand réconfort au quotidien...

Dans la continuité de mon dernier article, je vous propose ce texte écrit l'année dernière. J'espère qu'il vous plaira.

Je vous embrasse.

 

Le pouvoir des soupes sur l'âme

 

Quand je mets la marmite sur le feu, j'ai le cœur qui chante.

 

Ma vie a changé depuis que je fais des soupes.

Elles ont de nombreux bienfaits. D'abord diététiques, elles sont bonnes pour le corps, avec leurs multiples légumes, on peut tout mettre dans une soupe! Des carottes, des oignons, du chou! Des poireaux, des pommes de terre, du radis noir! Avec un bouillon cube et de l'eau, elles constituent une formidable mise en bouche pour les repas d'hiver. A la maison, nous en mangeons dès septembre jusqu'à l'arrivée de l'été, quand les salades de tomates et les melons bien mûrs prennent le relais.

Elles ont un fort pouvoir rassasiant, et prises en entrée, elles diminueront fort la gloutonnerie par la suite. Ainsi une petite part de féculent, accompagné d'une bonne compote de pommes maison vous nourriront plus que vous ne l'imaginez, parce que tout cela nourrit votre âme aussi...

 

Car la soupe nourrit l'âme. Chaque fois que je mets la marmite sur le feu, j'ai le cœur qui chante. Parce que c'est un geste répétitif, je fais de la soupe toute les semaines, c'est un rituel. Parce que c'est aussi un geste ancré dans les âges, qui m'inscrit dans une lignée. Une lignée de femmes qui comme moi ont épluché carottes et oignons, fatiguées de leur journée, le soleil et leur échine déclinant. Qui ont basculé ces légumes épluchés, lavés, coupés, d'un coup sec dans l'eau froide. Effectuer ces gestes ancestraux, même si ma marmite cuit sur des feux à induction et non plus sur un poêle à bois, me rend heureuse.

 

Chaque fois que je répète ces gestes, je le fais en pleine conscience, sans penser à autre chose. Je pense aux bienfaits que cette soupe va nous apporter à moi et les miens. A nos corps, à nos âmes. Aux vitamines qui vont nous donner de l'énergie. A la douce chaleur qu'elle va répandre en nous. Et cela me rend heureuse. Mon bonheur est une soupe mijotée.

 

Je pense aussi que de la répétition du geste naît une sorte de vérité. L'habitude, le rituel, nous approche d'une essence. Je pense aussi que plus la répétition s'étend dans le temps, plus nous touchons du doigt cette vérité. Comme si la vie, cadrée de ces rituels, débarrassée des superflus, pouvait enfin donner son plein éclat et nous en faire saisir toute la beauté... A rebours de tout ce qui a cours aujourd'hui, où sont décriées les habitudes, le "train-train" et où l'on loue les vertus de la surprise, de la nouveauté, du "toujours tout recommencer", je m'inscris dans une continuité, car mon bonheur est une soupe mijotée.

 

Karische-Mars 2016

Publié dans MES MOMENTS FORTS

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