"Vers Alizée" (Nouvelle)- 4ème chapitre et fin!

Publié le par Karische

Hello mes lovelies!

J'espère que vous allez bien...

Merci pour vos passages ici pour me lire, et retrouver notre Alizée. Vos petits mots me touchent ainsi que vos visites.

Aujourd'hui je vous livre le quatrième et dernier chapitre de ma nouvelle. J'espère qu'il vous plaira. Bonne lecture.

Chapitre 4

 

L’après-midi même, je me baladais au marché du village. J’avais besoin de me rassembler moi aussi, mes nerfs commençaient à prendre le dessus. Le manque de sommeil à l’hôtel (je détestais dormir en dehors de chez moi, c’était ballot pour une journaliste…) et les émotions fortes dont j’étais assaillie un peu trop souvent à mon goût me laissaient laminée et je me sentais un peu partir.

 

C’est cet état « on the verge » que Serge recherchait, il savait que c’était comme ça que j’étais la meilleure. Au bord de craquer, là où tout se mélangeait, mon cœur, mon corps qui flanchait, mon esprit qui s’embrumait… Le salaud, il m’utilisait. J’avais horreur qu’on m’utilise.

 

Je marchais. M’aérais. Soudain, d’un détour d’œil, illusion cutanée, pupille dilatée : les bottes du moujik. Il était là et tenait un stand. Je trouvai sa présence ici plutôt étonnante, je l’aurais plutôt imaginé roulant du bois ou charpentier. Il vendait du miel et des petits fromages tout secs comme de la pierre.

Derrière lui (tout ça observé à la dérobée), une camionnette blanchâtre un peu usée. Les portes de l’utilitaire étaient grandes ouvertes, laissant l’air caresser les grandes cagettes de petits crottins bien alignés. Mon iris fut attiré par une curiosité fleurie. Là, dessous la première cagette. Coincé, à peine visible, un foulard russe. Mon cœur se mit à s’accélérer, mes entrailles à se serrer et une violente douleur au bas ventre fit ma gorge se serrer. J’avais déjà vu ce foulard. Je savais déjà à qui il appartenait. Ma douleur augmenta.

 

 

J’attendis le soir pour retourner vers Alizée. Au lieu de prendre à droite le petit chemin qui menait à la maison, je prenais à gauche pour découvrir et me changer les idées. J’avançais dans le petit bosquet enflammé de crépuscule. Des cris étouffés, et des rires.

-Chto ti dielaech ? (une femme)

-Nichego… (rires de gorge, séducteur et enfiévré, voix rauque et puissante, manifestement je vais déranger. Tant pis. Cela me ferait des souvenirs).

 

Je m’avançai un peu plus et je découvris une scène païenne, fraîche et musquée.

 

Face au torrent, nus et cheveux tout deux dénoués, leurs deux corps à moitié immergés, se tenaient face à face le moujik et Alizée. Les yeux dans les yeux, cœur contre cœur, les mains de l’un dans les cheveux de l’autre.

J’en avais le souffle coupé. Je comprenais enfin… Ces deux-là s’étaient construit une légende, une histoire bien à eux et l’avaient magnifiée. Las d’une vie commune qui toujours sépare les amants, ils avaient décidé de se séparer pour mieux se retrouver.

 

Le moujik avait quitté la maison et était parti s’installer dans le village à côté. Chaque jour il venait voir son amour, avec sa petite camionnette et parfois lui volait des bouts d’elle avant de partir. Un foulard, une mèche de cheveux. Chaque nuit ils se retrouvaient ici, pour de merveilleuses baignades, fiévreuses et lourdes de sensualité.

 

Ils avaient fait ce choix lourd de sens et ne l’avaient jamais regretté. Je regardais ce couple d’un romantisme fou qui se nourrissait de l’absence, et ils me donnaient une leçon de vie extraordinaire. On peut faire de sa vie un roman, construire son histoire et en faire un enchantement.

Leurs enfants n’étaient ni morts ni en fuite. Ils étaient juste grands… Ils étaient partis faire leurs études tout simplement.

 

Ah ! Les gredins ! Ils m’avaient bien roulée ! Je leur en voulais presque ! Jusqu’à ce qu’Alizée, dans un lent mouvement, tourne sa tête vers moi et m’adresse le plus doux et le plus renversant des sourires…

Mes yeux coulent encore de ce beau soir d’été.

 

 

Epilogue

 

-Serge, j’ai terminé.

-Tu es tombée amoureuse ?

-Oui. Deux fois.

-C’est bon tu peux rentrer.

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Ainsi s'achève notre aventure avec Alizée... J'ai aimé l'écrire, vivre dans son sillage pendant quelques semaines avant l'été. J'ai terminé de l'écrire en juillet, pendant mes vacances et cela m'a beaucoup remuée. Puis j'ai remanié un peu le récit au mois d'août en suivant les remarques de ma team "relecteurs". Merci encore à eux.

Si vous avez aimé Alizée, vous pourrez la retrouver un peu grâce à sa sœur, qui s'est gentiment manifestée il y a quelques semaines et qui occupe depuis mon esprit en filigranne et en permanence. Je pense que vous l'aimerez. Moi je l'aime. Elle est généreuse et vraie.

 

Je vous laisse à présent mes lovelies, la prochaine fois je vous parlerai de ma couture boulimique!

A très vite!

La protection par le droit d'auteur (extraits de la fiche technique de la Direction du développement des médias sur le respect du droit de la propriété littéraire et artistique sur internet)

 

  • Le droit d'auteur français est le droit des créateurs. Le principe de la protection du droit d'auteur est posé par l'article L.111-1 du code de la propriété intellectuelle (CPI) qui dispose que "l'auteur d'une œuvre de l'esprit jouit sur cette œuvre, du seul fait de sa création, d'un droit de propriété incorporelle exclusif et opposable à tous".
  • La violation des droits d'auteurs est constitutive du délit de contrefaçon puni d'une peine de 300 000 euros d'amende et de 3 ans d'emprisonnement (CPI, art. L-335-2 s.)
  • Le code de la propriété intellectuelle entend par contrefaçon tous les actes d'utilisation non autorisée de l'œuvre.
  • La loi incrimine au titre de délit de contrefaçon:"toute reproduction, représentation ou diffusion, par quelque moyen que ce soit, d'une œuvre de l'esprit en violation des droits de l'auteur, tels qu'ils sont définis et réglementés par la loi" (CPI, art. L.335-3)

Vous pouvez retrouver l'intégralité de cette fiche sur le site du Ministère de la Culture à l'adresse suivante: www.culture.gouv.fr/culture/infos-pratiques/droits/protection.htm.

 

Merci de respecter l'ensemble de mon œuvre (photos, créations, textes). Ils sont ma propriété et ne sont donc pas libres de droit. Merci de ne pas utiliser mes photos, mes créations ou mes textes sans ma permission.

Publié dans MES MOMENTS FORTS

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K
Coucou ma Karischette,<br /> Formidable, tu es une écrivaine de talent, bientôt en librairie donc ? Merci de nous avoir livré ce moment de douceur, si joliment tourné. Mille gros bisous ensoleillés et joyeux, bonne continuation dans la roulotte !!!
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K
Merci ma Kahouette!!! Je suis contente que le récit t'ait plu!!!! Pas encore en librairie:), mai je suis contente pour l'instant de partager ça avec vous... Je t'embrasse!